Si, comme moi, vous avez toujours rêvé d’être une petite fille, jeune fille, jeune femme, femme parfaite, voici quelques arguments pour vous détourner de cette chimère.
Chimère ? Vous avez dit Chimère ?
Et oui ! C’est le mot qui m’est venu à l’esprit, comme ça, spontanément. Puis, je me suis dit que ce serait quand même bien d’aller vérifier la définition exacte, histoire de ne pas raconter n’importe quoi. (Un petit relent de quand je voulais être parfaite). Et bien, je n’ai pas été déçue. Voici ce qu’en dit le Petit Robert :
a) Monstre à tête et poitrail de lion, le ventre de chèvre, queue de dragon, crachant des flammes.
Franchement, ça m’a fait rire… parce qu’en vérité, une femme parfaite, ça doit ressembler un peu à ça en vrai. C’est-à-dire un truc improbable et pas si sexy que ça finalement.
b) Vaine imagination => fantasme, illusion, mirage, rêve, songe, utopie, vision
Là aussi, en plein dans le mille ! C’est bien ça la conclusion à laquelle je suis arrivée : vouloir être parfaite, être parfaite, se croire parfaite, tout ça c’est bullshit. On est dans l’illusion, l’utopie, le mirage quand on cultive ce fantasme-là. Et ça peut faire des dégâts.
C’est pourquoi il m’a paru utile de recenser ici les différentes raisons de se détourner de ce funeste objectif.
1. La femme parfaite em… tout le monde
Vous êtes-vous déjà trouvée en face de cette magnifique personne qui vous fait sentir qu’elle aurait fait beaucoup mieux que vous ? Qui vous fait comprendre que ses enfants, son mari, sa famille en général, sa maison, sa voiture, ses vacances… sont tellement mieux que les vôtres et ceux de tout le monde ? Elle est chiante, pas vrai ?
Ben oui, faut dire ce qui est.
Alors qu’une femme qui sait qu’elle a des défauts et qui les assume est tellement plus sympa !
Rappelons-nous que c’est ça qui fait notre charme : nos (petites) imperfections !
2. Être une femme parfaite, c’est fatiguant
Vouloir être parfaite, c’est super contraignant. C’est un travail à plein temps. On n’a jamais fini, ce qu’on fait n’est jamais assez bien, assez beau.
On doit toujours être sur ses gardes, se surveiller. C’est si vite fait de se laisser aller !
Alors, on fait et refait des dizaines de fois, on vérifie, on relit, on recommence… Et pendant ce temps-là, on se fatigue inutilement. Parce que si on s’était contentée de la première version, avec un peu de chance on aurait eu le même résultat : la plupart du temps ça aurait aussi très bien fait l’affaire.
3. C’est contre-productif
Pour en revenir au point plus haut, on a vu que la perfection amène à faire et refaire, ce qui est fatiguant.
Mais pas seulement !
C’est aussi contre-productif parce que pendant qu’on est en train de peaufiner les moindres détails de façon maniaque, il y a plein d’autres gens qui sont en train de faire des choses imparfaites sans états d’âme. Et en plus, la plupart du temps, ça marche ! Et au pire, si ça ne marche pas, ils ne s’attardent pas là-dessus et démarrent tout de suite quelque chose d’autre, qui là va marcher.
Et oui, il y a plein de livres, d’articles de blog bourrés de faute d’orthographe, avec des mots qui manquent, des tournures de phrases qui ne veulent rien dire… Et qui enthousiasment leurs lecteurs parce qu’au moins le message est là, même s’il est imparfait.
Donc, bien faire les choses, oui… Mais surtout, ce qui est important c’est de les faire. Et si ce n’est pas parfait, tant pis. Ca aura au moins le mérite d’exister.
4. On s’em… soi-même
La femme parfaite, vous l’aurez compris est une casse-c…
Mais le pire, c’est qu’elle ne fait pas qu’em… les autres. Elle s’em… aussi elle-même.
Et ça c’est quand même bête : se donner tout ce mal pour même pas en profiter, bien au contraire !
Quand on y pense, on se pourrit vraiment la vie avec cette quête de perfection ! Rappelez-vous toutes ces choses qui ont un TOUT petit défaut que personne ne voit… alors que pour vous, il est énorme, il n’y a que ça qui compte !
Perso, même si je me soigne, je ne suis pas encore tout à fait remise d’un défaut dans la tapisserie de mon couloir. Depuis un an, (presque) chaque fois que je passe devant, il me saute aux yeux. Mais je me console en me disant qu’il n’y a que moi qui le vois…
5. Ça coûte cher
Il faut être clair, la perfection, ça coûte un bras. Et oui, comme vu précédemment, on passe son temps à faire et refaire, et ça, ça fait des frais. Parce qu’inévitablement, on doit racheter certaines choses, une fois qu’on se rend compte qu’elles ne donnent pas le résultat voulu.
Sans compter que, dès le départ, on a souvent choisi une version plutôt onéreuse. Ben oui, on ne va pas se satisfaire du bas de gamme, pas vrai ? Ce n’est pas assez parfait, bien sûr !
Bon allez, sur ce, je vous laisse, ça suffit pour aujourd’hui. Si vous avez besoin de vous motiver à lâcher cette foutue idée d’être parfaite, je vous retrouve dans un autre article avec quelques bonnes raisons supplémentaires de vous autoriser à être parfaitement… imparfaite.
En attendant, dites-moi si, vous aussi, vous rêvez ou avez rêvé d’être une femme parfaite. Quels sont les avantages et inconvénients que vous avez observés ? Qu’est-ce qui vous est arrivé de caricatural dans cette quête ?
[…] En appréciant les bénéfices de ce nouvel état d’esprit, j’en suis venue naturellement à faire une sorte de bilan avant/après qui m’a amenée à trouver plein de bonnes raisons d’abandonner l’idée d’être parfaite. Je vous en ai déjà présenté quelques-unes dans un précédent article. […]